Manifestation devant l’usine PHYTEUROP le 7 décembre et lettre ouverte envoyée à l’usine, préfet et élus

Phyteurop, usine seveso de Montreuil-Bellay, produit des pesticides, notamment des cancerigènes, mutagènes et reprotoxiques.

Suite au scandale Lubrizol, le collectif Phyteurop en question a manifesté ses inquiétudes le 7 décembre 2019 devant l’usine  et adresse des questions à l’Etat, aux élus locaux et à Phyteurop à travers une lettre ouverte.

Le collectif de soutien aux victimes des pesticides de l'ouest était présent !

si la vidéo ci-dessous ne se lance pas, cliquer ici

Phyteurop : site de stockage de pesticides : alerte sur la dangerosité

Phyteurop : lettre ouverte sur les risques sanitaires du site

Collectif « Phyteurop en questions »

Lettre ouverte

à Monsieur le préfet,
Mesdames et Messieurs les élus concernés,
Monsieur le Directeur de l’usine Phyteurop.

 

Ce site seveso vieillissant est situé à proximité d’une nappe phréatique de grande importance.

1/ L’analyse 2018 de la mise à jour des études de dangers devait figurer dans un arrêté préfectoral. Ce document a-t-il été publié ?

2/ La surveillance des rejets aqueux devait être faite par un laboratoire agréé. Est-ce bien le cas ? Peut-on en connaître les résultats ?

3/ Une pollution des eaux par l’herbicide Bentazone a déjà eu lieu. Cette matière active toxique pour la reproduction humaine est encore proposée à la vente en Novembre 2019 (produit Adagio SG) alors que le parlement européen souhaite l’interdire (europarl.europa.eu/news/fr/agenda/briefing/2016-11-21/19/herbicide-bentazone-opposition-a-une-nouvelle-autorisation). Son utilisation est de plus interdite sur les sols ayant moins de 1.7% de Matière Organique. Sa présence est-elle contrôlée sur le site de Phyteurop. Si oui, par qui ?

4/ Le risque sismique a-t-il été étudié ?

5/ Qui finance le filtre à charbon actif installé dans l’usine d’épuration, sa maintenance, son remplacement… ?

6/ Comment la santé des employés est-elle protégée ?

7/ L’incendie (voir Lubrizol) est un risque majeur pour la population et pour la nappe phréatique. Où sont localisés les pompiers compétents pour les risques chimiques ? Sont-ils informés des molécules chimiques présentes sur le site? Que deviendraient les masses d’eau déversées pour traiter l’incendie ?

8/ Les activités de cette usine de fabrication et/ou stockage de pesticides sont-elles compatibles avec la vitale préservation des ressources en eau du territoire ?

9/ Certains produits CMR (cancérigène, mutagène et reprotoxique) figurent sur le catalogue de Phyteurop (cf. son site internet) alors qu’ils sont interdits en France ou dans l’UE. La loi egalim repousse à 2025 l’autorisation de fabriquer en France des produits interdits d’utilisation dans l’UE avec cependant des dérogations.

Qu’est-il prévu en cas de déversement accidentels de ces produits dans les rejets de l’usine ?

Où vont ces produits fabriqués à Phyteurop mais interdits dans l’UE ? Comment circulent-ils ?

La direction de Phyteurop prévoit-elle de cesser ce type de fabrication ? Un plan de transformation de cette usine en fabrication de produits non polluants est-il envisagé ? Si oui, dans quel délai ?

 

 

contact:

collectifenvironnementvaldauthion49@laposte.net

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